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Le monde n’a pas toujours été ainsi.

Il fut un temps, l’ère de lumière, où il était accueillant. Les terres fertiles permettaient la culture. Les océans étaient remplis de poissons à la chair délicieuse. D’imposantes mégalopoles prospéraient. La technologie et la science permettaient de vivre bien et tous connaissaient l’abondance.

Les croyances aussi étaient différentes. Quelle aurait pu être l’importance des Dieux anciens, archaïques, dans un monde totalement façonné par les mortels ?
Ces ordalies désertiques qu’ils avaient étendues sur le monde n’étaient plus que le cadre de voyages agréables dans d’énormes ballons volants. Insulte aux créateurs, les mortels savaient même y porter le vin frais et sucré au coeur des déserts lse plus chauds !
Les innocents avaient même colonisé les terres de glace ! De grandes et bruyantes machines à vapeur leur fournissaient la chaleur et l’énergie nécessaire pour vivre dans un confort dont les Dieux eux-mêmes ne disposaient pas !

De cette décadence naquirent de nouvelles divinités en accord avec ce monde changeant. Elles étaient conceptuelles, humanistes ou sombres mais finalement toujours fourbes et retirées des affaires des mortels. Elles incarnaient les nouveaux courants de pensées mais ignoraient tout de la vie ici bas. Leur popularité devint telle que seuls de vieux fous, des parias, des marginaux, des êtres dont on disait qu’ils vivaient dans l’obscurantisme le plus total, continuèrent à vénérer les Dieux anciens.

Ces Dieux qui avaient finalement tout perdu…

Seulement ce monde, ils l’avaient créé.

Et même s’ils semblaient l’avoir perdu, ils en restaient les maîtres. Les suprêmes maîtres.
Le temps venu, Mìlo, la déesse lunaire, leva les dieux anciens contre la lumière des mortels. Et une seule journée changea le monde.

Les mortels allaient entrer dans une ère d’obscurité et une Aube sombre se levait sur leur monde.

Le ciel devint brûlant. Les pavés et les murs des villes devinrent des pièges brulant la chair à travers les semelles et les vêtements. Les armures fumaient de la chair qu’elles protégeaient. Coup du sort pour ceux qui étaient devenus sophistiqués au point des cuire toute nourriture ! La nuit suivante fut plus terrible encore.
Alors que la chaleur semblait s’atténuer, des survivants, réfugiés dans les grottes, les souterrains ou les égouts, bravèrent la puanteur des cadavres carbonisés en quête de nourriture et de boisson.

Et le couperet des dieux s’abattit alors sur eux. Les divinités vindicatives lâchèrent sur le monde celles des races qui avaient refusés la civilisation et leur avaient prêté allégeance.
Les mortels furent chassés, traqués, harcelés en tout lieu par des bêtes atroces et insatiables.

Vint ensuite le second jour.

D’immenses nuages remplirent le ciel, déversant des pluies torrentielles, nauséabondes et empoisonnées. Les rivières devinrent des torrents de boue et la terre cracha le feu à la face du ciel. Le savoir avait perdu son sens car aucun livre n’avait jamais appris à vivre en enfer.

Alors Thaniglia, la suprême déesse maîtresse de la brume, annonça son courroux.
Elle frappa le sol de l’âme de Barhborok, son immense marteau de châtiment et la terre s’ouvrit sur plus grand que des montagnes. Un voile de brume magique recouvrit la moitié du monde.
Elle frappa à nouveau.
Le sol s’ouvrit encore sur plus que je ne saurais dire. La brume recouvrit l’autre moitié du monde et elle voulut frapper une troisième fois. Mais Mìlo prit le marteau de ses mains et le brisa contre le ciel.

Dans ce geste l’entente des dieux anciens fut brisée.

Les mortels devinrent alors l’outil d’une guerre qui les dépassait. Le temps disparut. Des décennies, des siècles, une éternité passa dans les abris reclus pour ceux qui survécurent.

Si la civilisation avait favorisé le commerce, les échanges et le cosmopolitisme, dans les ténèbres les visages étaient les mêmes et seules les paroles et les actes avaient du sens. Le monde des différences d’êtres devint le monde des différences de croyances, celui des adeptes des dieux anciens ou célestes, que leur dessein soit sombre ou autre.
Les différences de races furent oubliées et la croyance de chacun devint sa seule identité communautaire. Les mortels, amoindris par la faim et la soif, versèrent alors eux-mêmes le sang au nom du prosélytisme.

Plus tard. Bien plus tard. Lorsque les cadavres furent assez nombreux pour que chacun puisse finalement subsister dans la promiscuité des abris, alors les mortels se souvinrent de la lumière et du vent et alors ils levèrent à nouveau la tête.

Les plus téméraires tentèrent d’explorer l’extérieur en s’enfonçant dans la Brume. La plupart ne revinrent jamais. Mais un jour vint où l’un d’entre eux survécut le temps d’une nuit entière. Et en chaque endroit, en chaque refuge, tôt ou tard mais commençant toujours dans la plus totale ignorance de ce qui se passait autour d’eux et de l’existence des autres groupes, un aventurier revint. Un téméraire explorateur qui enrôlait des compagnons et leur apprenait à reconnaitre les endroits ou les ombres ne frappaient pas la nuit. Un meneur.

Des hordes se formèrent et la vie commença à revenir sur les territoires connus ou inconnus.

Cartographie, richesse, inquisition et châtiments, soif de découverte ou de redécouverte, les mortels sortent de leurs terriers pour toutes raisons et rien ne pourra plus les arrêter.

Le monde est à reconstruire. Dans le sang ils signeront leur suprématie.